Quand vous pensez à l’hypnose, qu’est-ce que vous visualisez ? Pour beaucoup, il s’agit d’un magicien qui fait tourner une horloge ou d’un numéro de comédie qui oblige un volontaire involontaire à faire des aveux publics embarrassants sur scène. Cependant, l’hypnose a un cadre scientifique étonnamment solide. La recherche clinique a montré qu’elle peut aider à soulager la douleur et l’anxiété, à arrêter de fumer, à perdre du poids et à dormir. Elle peut aider les enfants et les adolescents à mieux réguler leurs sentiments et leurs comportements. Certaines personnes peuvent même utiliser l’auto-hypnose pour gérer le stress, faire face aux défis de la vie et améliorer leur santé physique et émotionnelle.
4 états de conscience de l’hypnose
Les êtres humains ont quatre états de conscience de base correspondant à quatre schémas d’ondes cérébrales identifiables :
- l’état bêta (vigilance, pensée active et concentration) ;
- l’état Alpha (vigilance détendue et hypnose légère) ;
- l’état thêta (rêve éveillé, hypnose profonde, somnolence et sommeil léger) ;
- l’état Delta (sommeil profond).
Le cerveau passe par chacun de ces quatre états, car l’activité électrique diminue en direction du sommeil (états thêta et delta) et augmente en direction de l’éveil (état bêta). En d’autres termes, nous passons nécessairement par les états hypnotiques chaque fois que nous nous endormons et que nous nous réveillons. Nous passons la plupart de nos heures d’éveil dans l’état bêta de conscience éveillée. Dans cet état, l’esprit analyse, évalue, juge et prend des décisions. C’est l’état dans lequel nous essayons de surmonter les problèmes avec notre « volonté », souvent sans succès. Dans l’hypnose, le cerveau entre dans les états alpha (hypnose légère) et thêta (hypnose profonde) et l’on est très concentré sur les suggestions et les images hypnotiques tout en suspendant les processus de pensée ordinaires de l’état bêta. Dans les états alpha et thêta, les suggestions hypnotiques sont intégrées plus facilement dans l’esprit et les souvenirs deviennent plus accessibles. Adrien Bitan, Hypnothérapeute toulousain, propose une formation d’hypnose à Toulouse pour comprendre le fonctionnement de l’hypnose et se former pour les praticiens et accompagnants de divers horizons.
Technique d’hypnose sur le cerveau
Il existe de nombreuses techniques pour induire l’hypnose et la plupart d’entre elles provoquent les états hypnotiques alpha et thêta avec la même méthode de base que celle que vous utilisez pour vous endormir le soir : vous fermez les yeux, contrôlez le son et restez allongé. Lorsque vous limitez ainsi la stimulation sensorielle, votre activité neuronale ralentit, vous faisant passer de l’état de veille (bêta) aux états d’hypnose (alpha et thêta). Dans ces états, les centres de conscience et d’imagination du cerveau passent du cortex (où se déroule la pensée consciente et analytique) aux structures sous-corticales impliquées dans les processus inconscients et émotionnels, la réponse au stress et la mémoire à long terme. En termes simples, en limitant les entrées sensorielles, le cerveau ralentit et l’esprit inconscient devient accessible.
Le cerveau n’est pas l’esprit
Lorsque l’on considère les ondes cérébrales et la neuro-imagerie de l’hypnose, il faut d’abord garder à l’esprit que les changements dans l’activité électrique du cerveau ne contribuent guère à expliquer l’expérience subjective et l’intentionnalité de la conscience. Il existe deux façons fondamentales d’envisager la relation entre le cerveau et l’esprit : le point de vue physicaliste soutient que les impulsions électriques dans le cerveau créent l’expérience subjective que nous appelons « l’esprit » et que la conscience est un produit de l’activité continue du cerveau. D’autres pensent que l’esprit est une propriété de la nature (comme la charge électrique, le spin ou la masse) qui existe indépendamment du cerveau et que l’esprit interagit avec le cerveau comme un dispositif qu’il utilise et dirige. Le Dr Wilder Penfield (1891-1976), le célèbre père de la neurochirurgie moderne, est parvenu à la conclusion que l’esprit a une réalité propre, bien plus qu’un produit du cerveau. Dans Mystery of the Mind : A Critical Study of Consciousness and the Human Brain, il écrit : « L’esprit semble agir indépendamment du cerveau, dans le même sens qu’un programmeur agit indépendamment de son ordinateur, même s’il peut dépendre de l’action de cet ordinateur à certaines fins… « Il est tout à fait absurde d’attendre du plus haut mécanisme cérébral ou de tout ensemble de réflexes, aussi compliqué soit-il, qu’il exécute ce que fait l’esprit, et donc qu’il remplisse toutes les fonctions de l’esprit… ». « Il me semble certain qu’il sera toujours tout à fait impossible d’expliquer l’esprit sur la base de l’action neuronale à l’intérieur du cerveau…
Neuroimagerie de l’hypnose
La question de savoir si l’hypnose est un état modifié de conscience a été débattue pendant près de 200 ans. Aujourd’hui, les études d’imagerie cérébrale semblent confirmer que l’hypnose est un état altéré. De nombreuses études utilisant l’électroencéphalographie (EEG), la tomographie par émission de positrons (TEP) et l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) montrent des changements distincts dans le cerveau pendant l’hypnose et en réponse à la suggestion.