Le microbiote intestinal regroupe des milliards de micro-organismes qui habitent notre système digestif. Ce vaste écosystème joue un rôle essentiel dans la digestion et l’immunité, mais son impact dépasse ces fonctions. Il agit également sur la santé cardiovasculaire en influençant des paramètres comme l’inflammation, le métabolisme des lipides et la régulation de certains composés. Le fait de comprendre cette relation ouvre des perspectives nouvelles pour prévenir les maladies du cœur et améliorer notre santé globale.
Comment le microbiote limite-t-il l’inflammation chronique ?
Connu sous le nom de dysbiose, un déséquilibre du microbiote peut déclencher une inflammation chronique dans tout le corps. Cela survient lorsque la barrière intestinale devient perméable au point de laisser passer des molécules inflammatoires comme les endotoxines dans le sang. Ces molécules provoquent une réponse immunitaire excessive qui endommage les parois artérielles et favorisent l’athérosclérose, une cause fréquente de crises cardiaques.
Cependant, certaines bactéries bénéfiques produisent des acides gras à chaîne courte (AGCC) comme le butyrate qui réduisent cette inflammation et protègent les cellules endothéliales des vaisseaux sanguins. Ce mécanisme illustre l’importance d’un microbiote équilibré pour limiter les risques cardiovasculaires. Une alimentation riche en fibres (source de prébiotiques) nourrit ces bactéries et contribue à maintenir cette harmonie microbienne pour renforcer la santé du cœur. N’hésitez pas à aller découvrir les déséquilibres liés au candida intestin.
Quel rôle joue le microbiote dans le métabolisme cardiaque ?
Le microbiote joue un rôle clé dans le métabolisme des lipides et du glucose. Une dysbiose peut perturber ces fonctions et entraîner une élévation du cholestérol LDL et une résistance à l’insuline, deux facteurs de risque majeurs pour les maladies cardiovasculaires. Certaines bactéries intestinales convertissent la choline et la carnitine (présentes dans les viandes rouges et les œufs) en triméthylamine (TMA).
Cette dernière est transformée par le foie en TMAO, un composé associé à une augmentation du risque d’infarctus. Des recherches montrent qu’une flore intestinale diversifiée peut réduire la production de TMAO et limiter ce danger. En privilégiant des aliments riches en fibres et pauvres en graisses saturées, il est possible de soutenir un microbiote équilibré et de réduire les risques métaboliques associés.
Quelles stratégies pour un microbiote en pleine santé ?
Préserver un microbiote équilibré repose sur des habitudes alimentaires simples, mais efficaces. Les fibres présentes dans les légumes, fruits et céréales complètes stimulent les bactéries bénéfiques. Les aliments fermentés comme le yaourt apportent des probiotiques qui renforcent la diversité microbienne. Ces bactéries favorisent non seulement une digestion optimale, mais protègent aussi le cœur en limitant l’inflammation et les dérèglements métaboliques.
Limiter la consommation de sucres raffinés et de graisses saturées est également essentiel pour prévenir la prolifération des bactéries nuisibles. En cas de déséquilibre important, des compléments probiotiques spécifiques ou des traitements adaptés peuvent être envisagés.